Semaines
de l’Amérique latine
et des Caraïbes 2023

Femmes autochtones du Brésil sur la scène internationale : Échanges de savoirs, arts et muséologie

Conférence Droits de l’Homme Brésil

Mercredi 7 juin de 18:00 à 20:00

Evénement mixte : en présentiel et en distanciel (voir les informations pratiques)

Organisé par "PALOC (MNHN)" en partenariat avec "CREPAL (Sorbonne Nouvelle)".

Description

Le laboratoire PALOC (IRD-MNHN), l’Université Sorbonne Nouvelle, et le programme COLAM ont le plaisir de vous proposer une conférence-débat

Femmes autochtones du Brésil sur la scène internationale
Échanges de savoirs, arts et muséologie

Mercredi 07 juin 2023 Amphithéâtre Rouelle MNHN, de 18h à 20h

En présence de :
Glicéria Tupinambá, artiste, représentante de la communauté Tupinamba de la Serra do Padeiro (TI Tupinambá de Olivença) dans l’État de Bahia, étudiante en Anthropologie Sociale au Musée National/ Université Fédérale de Rio de Janeiro (MN/UFRJ).
Avec la participation à distance de :
Joziléia Kaingang, chef de cabinet au ministère des Peuples autochtones, doctorante en Anthropologie Sociale à l’Université Fédérale de Santa Catarina (UFSC).
Yacunã Tuxá, activiste et artiste du peuple autochtone Tuxá de Rodelas, Bahia, étudiante en Lettres spécialité Espagnol à l’Université Fédérale de Bahia (UFBA).

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Depuis plusieurs années, des femmes autochtones brésiliennes se manifestent et sillonnent le monde pour dénoncer les violences et les violations des droits contre leurs peuples, leurs communautés, et leurs territoires. Si, dans les premières décennies du mouvement autochtone contemporain, une plus grande place était accordée aux représentants masculins, l’émergence récente de femmes et de jeunes dans des postes de visibilité est remarquable. L’accès à l’éducation, y compris l’enseignement supérieur, ainsi qu’à Internet et aux autres technologies de communication, rendus possibles par la lutte du mouvement autochtone, a offert des outils essentiels pour des actions de visibilité internationale.
L’émergence de ce nouveau protagonisme accorde une large place aux voix féminines et à des approches plurielles qui incorporent et valorisent les modes de vie et les savoirs traditionnels ainsi que les expressions de l’oralité. La recherche, ses objets et ses institutions, sont aujourd’hui au cœur d’un débat fructueux, d’une dé-construction qui favorise la co-construction de nouveaux modes opératoires.
Les trajectoires de vie de nos invitées, Joziléia Kaingang et Glicéria Tupinambá, portées par des engagements et un projet politique forts illustrent ces nouvelles orientations dans les domaines de l’éducation, et de la muséographie. À travers son art, Yacunã Tuxá rend visible la lutte, la culture, les connaissances et la diversité des peuples autochtones.

Biographies

Joziléia Kaingang, actuellement chef de cabinet au Ministère des Peuples autochtones est aussi doctorante en Anthropologie Sociale à l’Université Fédérale de Santa Catarina (UFSC). Elle fait partie de l’Articulation Nationale des Femmes Guerrières Autochtones de l’Ancestralité (ANMIGA) et de l’Articulation des Peuples Autochtones de la Région Sud (ARPINSUL).
Elle a été conseillère de projet auprès du Conseil de Mission des Peuples Autochtones (FLD-COMIN). Elle est une référence dans le domaine de l’éducation antiraciste et pour la promotion du dialogue interculturel entre les peuples autochtones et diverses organisations.
Glicéria Tupinambá (Glicéria Jesus da Silva), artiste et activiste est actuellement étudiante en anthropologie au Musée National/Université Fédérale de Rio de Janeiro sous la direction du Professeur João Pacheco de Oliveira. Elle est l’une des responsables politiques de la communauté Tupinamba de la Serra do Padeiro (Terra Indígena Tupinambá de Olivença). Elle a co-réalisé plusieurs documentaires, dont Voz das Mulheres Indígenas (2015), lauréat du Festival Kurumim en 2017. Son action en faveur de la lutte pour la terre, en 2010, lui a valu d’être incarcérée avec son bébé nouveau-né, ce qui a suscité de véhémentes critiques de la part de certaines organisations au Brésil et à l’extérieur. En 2019, lors de sa participation à la 40e Session du Conseil des Droits Humains des Nations Unies, à Genève, elle a dénoncé les violations des droits des peuples autochtones commises par l’État Brésilien. Lors d’un séjour à Paris, elle a pu examiner la cape de plumes Tupinamba datant du XVIe siècle, conservée au Musée du Quai Branly, ce qui lui a permis ensuite de reconstruire un savoir-faire et de faire revivre une tradition disparue. Aujourd’hui, elle cherche à reconstituer la trajectoire de ses ancêtres qui furent conduits en Europe lors des premiers contacts et dont les parures rituelles se trouvent éparpillées dans les grandes institutions muséales européennes.
Yacunã Tuxá (Sandy Eduarda S. Vieira), artiste et activiste du peuple autochtone Tuxá de Rodelas, Bahia et étudiante en Lettres spécialité Espagnol à l’Université Fédérale de Bahia (UFBA). Illustratrice, peintre et collagiste, elle se démarque par ses illustrations numériques qui mettent en scène la pluralité des femmes autochtones. L’intersection entre la race, le genre, la sexualité et la politique sont des thèmes récurrents dans son travail. La technologie et les médias sociaux sont devenus son principal outil dans la lutte antiraciste, permettant de rendre visible la lutte, la culture, les connaissances et la diversité des peuples autochtones à travers l’art. Utilisant des logiciels libres comme support, l’artiste crée des arts directement influencés par la spiritualité, la mémoire et la sagesse des anciens de son peuple. Ses œuvres ont déjà été exposées dans d’importantes institutions nationales telles que la Pinacothèque de l’État de São Paulo (exposition « Véxoa : nous savons », organisée par Naine Terena, 2020-2021) et le Musée d’Art de Rio de Janeiro – MAR (« Images qui ne se conforment pas », organisée par Marcelo Campos et Paulo Knauss, 2021-2022). Son art a aussi été présent dans l’exposition collective « Pendant longtemps, j’ai cru que je rêvais d’être libre » à l’Instituto Tomie Ohtake, organisée par Priscyla Gomes, 2022.

Organisation : Joelle Le Marec (PALOC/MNHN), Brigitte Thiérion (CREPAL- USN), Nathalie Pavelic (LEGS/Paris 8 et PINEB/UFBA, Brésil), Pascale de Robert (PALOC/IRD), Egídia Souto (CREPAL- USN), Association Autres Brésils.
Proposé par le laboratoire PALOC (IRD/MNHN) dans le cadre du programme COLAM « Collections des Autres et mémoires de rencontres » , du projet « Amérindianités : Histoire et devenir des peuples autochtones du Brésil » du CREPAL, du projet (Capes-Cofecub) « Genres Menaçant/Genre Menacé » du Laboratoire d’Études de Genre et de Sexualité (LEGS), CNRS – Université Paris 8 et de la Semaine de l’Amérique Latine et des Caraïbes (SALC 2023).

Informations pratiques

Accès par le 54 Rue Cuvier, La Baleine - Jardin des Plantes (Paris 5e)

  • Information : La présentation et les échanges seront en portugais, avec une traduction par les modératrices de la séance
  • Contact : jlemarec@neuf.fr

Lien zoom : https://us06web.zoom.us/j/2956275011?pwd=ck5PQlBvSDBLZHR2ck82UmpsT3JiUT09.

ID de réunion : 295 627 5011
Code secret : 616098

Entrée : Ouvert à tous dans la limite de la capacité d’accueil

Accès handicapé : Oui

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